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Intermittents : comprendre leur colère en cinq points clés
CULTURE - Les intermittents protestent contre le durcissement de leur régime d'indemnisation chômage. Ils organisent ce lundi une grande manifestation à Paris et des grèves dans toute la France.
Ils accentuent la pression. Artistes, ouvriers et techniciens du spectacle ont prévu de se retrouver nombreux ce lundi 16 juin devant le ministère de la Culture à Paris pour exprimer leur colère contre les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs.
Dans toute la France de nombreux intermittents se sont déclarés en grève. "De très nombreux spectacles sont annulés", affirme à metronews Marc Slyper, un des responsables de la CGT-Spectacle, à l'origine du mouvement. Pourquoi sont-ils en colère ? Que réclament-ils ? Voici cinq points pour tout comprendre.
> Les spectacles annulés
La Comédie-Française de Paris, le Centre national chorégraphique de Montpellier, le Théâtre La Marmaille de Limoges, selon le syndicat, rejoignent ainsi ce lundi la liste des établissements en grève. Le Printemps des comédiens de Montpellier, premier festival touché de puis son ouverture le 3 juin par le mouvement, participe aussi a cette journée d'action. Entre autres actions, dimanche le festival musical Rio Loco de Toulouse a été fortement perturbé et samedi ce sont les 300 salariés du festival d'Aix-en-Provence qui ont manifesté dans les rues de la ville. La menace plane également sur le Festival d'Avignon, programmé en juillet.
> Les Guignols de l'info en grève
La mobilisation prend une ampleur médiatique. Les 30 marionnettistes de l'émission de Canal+, qui sont tous intermittents, se joignent à la grève ce lundi et indiquent qu'ils seront présents au rassemblement à Paris. "Tout ce qui fragilise l'intermittence comme il en est question actuellement, fragilise l'existence et la qualité de cette émission et celles de bien d'autres émissions de télévision", écrivent-ils dans un communiqué.
> Le régime actuel des intermittents
Actuellement, 255 000 intermittents cotisent à l'assurance chômage et 110 000 en bénéficient. Les artistes doivent avoir travaillé 507 heures sur 10 mois (10 mois et demi pour les techniciens) pour être indemnisés par Pôle emploi, contre 610 heures sur 28 mois pour les chômeurs du régime général. La Cour des comptes a estimé à 1 milliard le déficit du régime des intermittents et l'Unédic a évalué à 320 millions son surcoût par rapport au régime général. Le président du Medef, Pierre Gattaz, a donc réclamé la suppression de ce régime spécifique afin de rétablir, selon lui, une égalité de traitement entre les chômeurs.
> L'accord qui pose problème
Un accord, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, a été conclu le 22 mars entre le Medef et certaines organisations syndicales (CFDT, CFTC et FO) mais pas par la CGT. Il instaure un "différé d'indemnisation" qui allonge le délai pour toucher les allocations. Selon l'Unédic, ce différé n'entraînerait aucun changement pour les allocataires dont le salaire horaire est inférieur à 16 euros, "soit plus de la moitié" des intermittents du spectacle. En outre, le cumul entre cachets et indemnités chômage est plafonné à 5 475 euros brut par mois. Enfin, les cotisations salariales passent de 10,8 % à 12,8 %.
> Ce que veulent les intermittents
Ils demandent au gouvernement de ne pas agréer la nouvelle convention de l'assurance chômage. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a donné quelques signes d'espoir samedi en appelant à "remettre tout le monde autour de la table". Mais, pour le syndicaliste Marc Slyper, "la balle est dans le camp du gouvernement. On ne veut pas de mesurettes mais une véritable renégociation". La situation est d'autant plus grave, selon lui, que le gouvernement vient d'annoncer une baisse du budget de la culture de 2,3 %. "Cela va entraîner une destruction d'emplois intermittents mais aussi permanents", craint-il. Son syndicat a attaqué en justice l'accord du 22 mars. La première audience aura lieu le 1er juillet.
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