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O(∩_∩)O~
Finalement, l’Allemagne
RÉCIT La Mannschaft a scellé dans les prolongations (1-0) une finale équilibrée et très longtemps indécise, remportant à Rio sa quatrième Coupe du monde.
Messi n’aura pas fait de miracle avec son coup franc tiré à la 122e minute. L’Allemagne est devenue hier championne du monde pour la quatrième fois, battant, comme ce fut le cas en 1990 en Italie, l’Argentine par 1 à 0.
Cette fois, c’est Götze qui donne le coup de grâce à la 113e minute. Centre impeccable de Schürrle, contrôle de la poitrine et reprise de volée imparable pour Romero.
Les supporteurs argentins en ont beau appeler un Messi, c’est trop tard. Le petit génie quadruple ballon d’or est resté transparent pendant les prolongations et la Mannschaft accroche sa quatrième étoile. La meilleure attaque d’une compétition qui a égalé le record de buts de 1998 l’emporte de peu face à une Argentine solide mais trop juste dans le dernier geste (deux buts seulement lors des quatre dernières rencontres). Pour la première fois de l’histoire de la Coupe du monde, un pays européen s’impose en Amérique du Sud.
Divin. Pour oser affronter l’Argentine, dimanche, il ne fallait pas être trop croyant. Dieu, Messi et le Pape sont de leur côté. Au Maracana, dans ce temple du football qui, au fil des rénovations, n’a plus de sacré que le nom, les supporteurs de l’Albiceleste sont présents par milliers. Dans Rio, ils sont même 200 000, selon les estimations, pèlerins en bleu et blanc, venus de Buenos Aires et de la Pampa à pied, en voiture, moto ou en bus. Créchant dans des tentes en bord des voies rapides, parfois torse poils, déguenillés et pas lavés depuis trois jours, tout cela n’a pas d’importance, tant qu’ils peuvent acclamer leur prophète et les dix apôtres à son service. «Pulga, pulga», [«la puce», le surnom de Lionel Messi, ndlr] chantent-ils dans les travées, hurlant de joie, quand, un instant, Messi apparaît sur le grand écran.
Pour résister à ce déferlement de religieux, les Allemands ont, a priori, le profil. Comme l’écrit Höderlin dans Hypérion, ce sont des «anciens barbares» insensibles à la notion du divin. «Devenus plus barbares encore par leurs travaux, par leur savoir et même par leur religion, [ils sont] inaccessibles aux sentiments généreux, incapables de sentir de compatir au malheur», juge le poète romantique. Contre le Brésil, les Allemands n’ont eu aucune compassion. Face à l’Argentine, cela s’annonçait tout de même plus compliqué.
Pour cette finale, Alejandro Sabella et Joachim Löw ont décidé de faire confiance aux mêmes onze que lors des demies. Seul Kramer, côté allemand, remplace Khedira, blessé au mollet à l’échauffement. Klose, le nouveau recordman de buts de l’histoire de la Coupe du Monde reste en numéro 9, encadré par Özil, Müller et Kroos. Pour soutenir Messi, Perez joue à la place de Di Maria, pas suffisamment remis, et le généreux et maladroit Lavezzi reste préféré à Aguero. Il rentrera à la mi-temps.
Rome n’est pas tombée en un jour, mais petit à petit, presque logiquement. Dès les premières minutes, les Allemands pressent. Après la Suisse, la Belgique, la Hollande, l’Albiceleste découvre un pays qui a une confiance absolue en lui.
Si Higuain, sur un contre, décoche la première frappe dangereuse, la possession est pour les Européens. Ils posent le jeu, font tourner. Ils manquent aussi peut-être un peu d’agressivité. Les premiers centres ne trouvent personne. A l’inverse, l’Argentine joue crânement sa chance en contre, profitant des espaces laissés à Messi. Pour une fois, il n’a pas quatre gardes-chiourmes collés à ses crampons. Mais le miracle n’a pas lieu. Trop occasion sont manquées par les Argentins à l’image de Higuain qui se retrouve seul face au gardien profitant d’une maladroite remise de la tête en arrière de Kroos.
Trop. La guerre des tactiques est serrée mais les Allemands ne veulent pas en changer. Ils restent persuadés que la puissance collective l’emportera sur les arabesques d’un homme solitaire. Pourtant, ils n’arrivent pas à conclure non plus. L’Argentine reste solide - Mascherano est encore énorme au milieu - mais l’Albiceleste semble moins capable de se projeter vers l’avant. Conséquence, peut-être, des prolongations de mercredi et du jour de récupération en moins. 0-0 à nouveau à la fin du temps réglementaire, en route vers les prolongations. Pour l’Argentine, c’est déjà la troisième. Celle de trop. Comme il y a quatre ans en demi-finales, elle s’incline face une Mannschaft invincible.
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